Il semble que l’arrêté préfectoral définissant les zones de mouillages de jour autorisées au banc d’Arguin soit sur le point d’être signé.

Rappelons que cet arrêté, point de fixation de la contestation de l’ensemble du décret de juin 2017, a fait l’objet de réunions de « concertation », où les représentants des plaisanciers se trouvaient largement en minorité face aux représentants des associations environnementales.

Il était sorti de ces réunions une proposition réduisant les possibilités de mouillage à une zone restreinte, sur le flanc est du banc d’Arguin, zone englobant de surcroit les ZPI et les parcs à huitre. L’accès au Toulinguet se voyait de facto interdit.

Les protestations des plaisanciers et de certains élus ayant été entendues, une seconde carte a été dévoilée. Elle autorise le mouillage sur une zone plus étendue du banc d’Arguin, ainsi que sur une partie du flanc est du Toulinguet.

Cette proposition a été soumise par la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) à une consultation électronique des instances territoriales et des associations, dont le résultat a été publié au début du mois de février.

Les maires du pourtour du Bassin, qui avaient pourtant marqué leur opposition au décret, ont en majorité donné un avis favorable, à la notable exception de Jean-Jacques Eroles, maire de La Teste. 

Les associations environnementales, CEBA en tête, considérant que la proposition n’est pas suffisamment restrictive, ont donné un avis défavorable. Rappelons que la SEPANSO voudrait que la fréquentation du banc d’Arguin se limite à des « promenades naturalistes encadrées ».

Enfin le vote du Parc Naturel Marin constitue la seule abstention du scrutin…

Au total, la proposition a obtenu 18 avis favorables, contre 10 avis défavorables.

On attend maintenant la publication officielle de l’arrêté.

Un collectif d’associations de plaisanciers, devenu depuis la CAUBARC, a déposé un recours contre le décret devant le Conseil d’État. L’ADPPM s’est jointe à ce recours.

Rappelons encore une fois qu’aucune étude d’impact n’est venue à ce jour montrer une quelconque incidence de la fréquentation humaine du banc d’Arguin sur les populations d’oiseaux nicheurs, dont le nombre augmente régulièrement depuis des années.

L’ADPPM défend depuis 2014 la liberté de mouiller sur tout le pourtour des bancs de sable, hors ZPI,  sous la responsabilité du skipper.

Comme le dit Jean-Jacques Eroles dans une déclaration à Sud-Ouest le 22 février: « Ce zonage des mouillages va concentrer les plaisanciers dans des espaces restreints, ce qui va accentuer les conflits d’usage. Il aurait fallu une réflexion plus générale, à l’échelle du Bassin ».