L’enquête publique sur le projet de PPRSM pour le Bassin d’Arcachon est actuellement en cours à la mairie de La Teste. Les PPRSM “ont pour but de limiter l’exposition au risque d’inondation par submersion marine des personnes et des biens. Ils délimitent les zones du territoire exposées et prévoient des mesures de prévention et de protection à mettre en œuvre par les propriétaires et les collectivités locales.”

L’ADPPM a suivi avec attention le processus d’élaboration de ce règlement, destiné à prévenir contre les conséquences de catastrophes naturelles du type de la tempête Xynthia. Le Président de l’ADPPM a rencontré le commissaire enquêteur et a pu échanger avec lui.

Il ressort de ce rendez-vous que le Pyla, protégé par sa dune et par ses perrés, ne fait pas l’objet de mesures de zonage draconiennes, comme par exemple certaines zones de La Teste.

Nous avons donc émis un avis favorable.

Voici le texte de notre contribution:

“L’ADPPM a suivi de près les différentes étapes de l’élaboration du PPRSM, en particulier pour ce qui concerne le littoral pylatais.
La méthodologie retenue, à la lumière des études pluridisciplinaires qui s’intéressent au niveau des océans – géophysique, océanographie, météorologie… – prévoit une élévation moyenne de 40 cm, auxquels s’ajoutent 20 cm d’incertitude, ce qui semble satisfaisant.
L’écart qui existe entre la délimitation de la zone règlementaire rouge, qui suit la ligne des perrés, et les aléas possibles en cas d’évènement de référence se produisant en l’absence d’ouvrages de protection souligne le rôle capital joué par la surveillance et l’entretien des perrés, assurés par l’association syndicale des riverains.
Cette protection est complétée par les campagnes d’ensablement régulièrement menées sur le littoral pylatais, dont on ne saurait sous-estimer l’importance. 
Par ailleurs, les prescriptions concernant les ouvertures en façade des construction de bord de plage mériteraient d’être mieux diffusées auprès du public. 
Enfin, l’incertitude entourant la responsabilité de l’entretien de cet ouvrage menacé qu’est le musoir, qui est une promenade ouverte au public et un accès aux plages et à la dune, est inacceptable, au vu des enjeux. “

Notre administrateur Lionel Lemaire, qui a longtemps présidé l’Association Syndicale des Riverains, apporte les précisions suivantes:

” La ligne des perrés est approximative à 2 mètres près  environ et non pas rigoureuse, fonction de l’évolution de la défense du littoral depuis 70 à 80 ans, cela dans le plus grand respect de la ligne courbe historique adaptée à la configuration du littoral d’une part et aux exigences techniques de la construction de chaque perré par différents entrepreneurs et avec différents materiaux d’autre part. L’Association des Riverains est actuellement en concertation avec les pouvoirs publics à ce sujet.

S’agissant du musoir,  le préfet a clairement confié la responsabilité de son entretien au Syndicat de la dune. Cependant, c’est l’État qui décide en dernier ressort, et celui-ci n’est pas disposé à investir à ce sujet au niveau du Conservatoire du Littoral, ce qui constitue  l’ incertitude. L’argent encaissés par le parking de la dune pourrait  être affectés en priorité au musoir, qui se trouve dans le périmètre du Syndicat, et non dans celui de l’Association des Riverains.”

Dossier d'enquête publique PPRSM